Nous étions en 1982 et Massimo Osti, un designer italien maniaque de la recherche sur les tissus et des équipements militaires vintage, a eu l'idée d'utiliser une bâche en toile épaisse que l'on trouve couramment sur les camions militaires pour fabriquer des vêtements. Il a teint chaque côté du tissu avec un pigment imprégné de résine et confectionné des vestes et une cape inspirées de l'armée. Le résultat était tellement différent de tout ce qu'il avait vu auparavant qu'il a décidé de lancer une nouvelle marque basée sur la force du tissu qu'il a appelé Tella Stella.
Il a nommé la marque Stone Island et, pour symboliser sa robustesse, a utilisé la rose des vents – généralement vue sur les boussoles – comme logo. À un niveau plus pragmatique, cela signalait le caractère pratique et résistant aux intempéries des vêtements, ainsi que le mariage entre esthétique et utilité qui s’est avéré tout simplement révolutionnaire. Aujourd’hui, d’innombrables marques de « techwear » fabriquent des vêtements coupe-vent et imperméables adaptés à la vie urbaine. Mais à l’époque, Stone Island était seule et il a fallu un véritable visionnaire pour la faire décoller.
