Alors que Stone Island célèbre son 40e anniversaire, nous avons parlé à Rivetti de ce qu'il a appris au fil des décennies passées à diriger la marque.
EUGENE RABKIN : Qu’est-ce qui vous a attiré à Stone Island en premier lieu ?
CARLO RIVETTI : Je travaillais déjà dans mon entreprise familiale, GFT, lorsque j'ai rencontré Stone Island, peu après sa création. Nous cherchions à nous lancer dans le sportswear et j’ai vu à quel point c’était radicalement nouveau. Il n'y avait rien de tel sur le marché ; il s'agissait vraiment de proposer une autre dimension du vêtement. J’étais donc là dès le début, en salle d’accouchement, lors de la naissance de ce bébé.
Rares sont les marques qui prospèrent pendant plus de 40 ans. Qu’est-ce qui fait que Stone Island perdure ?
Premièrement, il est difficile de croire que 40 ans se sont écoulés. Tout semble s'être passé hier. Nous n’avons suivi personne ni rien, ni le marché, ni les tendances, ni la mode. Ce que nous voulions faire, c'était innover, car lorsque vous innovez, vous n'êtes pas lié aux choses que suivent les autres marques. Tella Stella, notre premier matériau, n'était pas seulement un nouveau tissu mais une révolution dans tout le paradigme du vêtement. Depuis, nous nous concentrons sur le tissu. Parfois, nous allions jusqu'à investir dans la recherche de tissus pour nos fournisseurs de tissus, allant même jusqu'à leur acheter des métiers à tisser.
